Gestion du Complexe d’Aires Protégées de Binder Léré

Le Tchad fait face à diverses menaces écologiques notamment du fait des effets du changement climatique, ainsi qu’à une situation économique précaire, dans un contexte d’insécurité, de fragilisation et de précarisation des conditions de vie des communautés locales. Les enjeux de développement local, de sécurisation des territoires, de conservation de la biodiversité et de résilience au changement climatique sont intrinsèquement liés.

La Réserve de Faune de Binder-Léré a été créée en 1974 dans la province du Mayo-Kebbi Ouest, au Sud-Ouest du pays, proche de la frontière camerounaise. Elle abrite des écosystèmes riches comme le dernier bloc forestier soudano-sahélien relativement intact et la troisième population d’éléphants du pays. Ces dernières années, elle connait une intensification des multiples pressions qu’elle subit, notamment de nombreux épisodes de braconnage. Cela motive le Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, à envisager un renforcement du statut de conservation de la zone en confiant la gestion déléguée de l’aire à l’ONG Noé, et à transformer la zone coeur en Parc National.

Le projet a pour objectif de renforcer de manière synergique la conservation de la biodiversité du complexe d’aires protégées tchadien du Mayo-Kebbi et le développement des populations locales. Le projet permettra de renforcer la sécurité du territoire visé et la résilience tant des écosystèmes que des populations au changement climatique.

L’objectif global du projet est décliné en trois objectifs spécifiques :

• Encadrer et sécuriser le complexe d’aires protégées du Mayo-Kebbi ;
• Soutenir le développement des populations riveraines du territoire visé ;
• Renforcer l’intégrité écologique du complexe d’aires protégées du Mayo-Kebbi.

Le projet participe activement à la prise en charge des enjeux transversaux que sont la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la sécurité des territoires, le renfort des capacités locales et le genre. Il contribuera à la réduction des vulnérabilités sociales, économiques et environnementales dans la zone pour prévenir les conflits inter ou extra-communautaires et renforcer la cohésion sociale. A terme, il bénéficiera à environ 70 000 personnes et favorisera la gestion durable d’environ 1700 km2 d’aires protégées.