Face à la persistance des mutilations génitales féminines, état des lieux et perspectives pour lutter efficacement contre la pratique

Alors que l’Unicef estime que 230 millions de femmes et de filles ont subi des mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde, l’agenda international autour des droits humains pose comme objectif l’élimination de la pratique. Pourtant, malgré un cadre juridique international renforcé et une diminution progressive à l’échelle mondiale, le taux de prévalence reste élevé dans certains pays, notamment en Afrique. À partir d’une recherche opérationnelle menée dans la province du Mandoul, au Tchad, cet article interroge les déterminants socio-ethniques et économiques expliquant le maintien de la pratique. Les retours d’expérience sur les projets ou programmes visant à lutter contre ces pratiques mettent en évidence certains écueils, permettent d’identifier des leviers d’action et ainsi, de formuler des recommandations à destination de l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre les MGF.
Pour mettre en œuvre des stratégies efficaces et impulser un changement durable, il convient d’adopter une approche contextualisée et participative, fondée sur une compréhension fine de toutes les dimensions de la pratique.